#Agriculture et société : les chemins de la réconciliation

Sol et civilisation, Think tank du Monde agricole a réuni 250 personnes ce 23 novembre à la Halle Pajot dans le 18ème arrondissement de Paris. Plusieurs intellectuels sont venus débattre des problématiques de communication entre Société et monde agricole. Comment aujourd’hui la société considère-t-elle l’agriculture et ses agriculteurs ? Vaste question au cœur de l’actualité au regard des derniers évènements : Etats généraux de l’alimentation, Crise sur l’interdiction du Glyphosate, Crise économique agricole, pénurie de Beurre etc…

Langage : une incompréhension systématique

Les intervenants comme Sébastien Abis (Demeter), Catherine Larrère (Philosophe), Xavier Laureau (Ferme de Gally) ou Emmanuelle Brisse (ex GeenPeace) se sont succédés dans les tables rondes. La plupart d’entre eux a notamment relevé un déphasage important dans la façon de communiquer. Alors que le monde agricole répond systématiquement aux attaques  sur un plan technique (« sans glyphosate, nous ne pourrons plus désherber) et économique (« ça coutera 2 milliards d’euros »), l’opinion publique attend des agriculteurs de la symbolique voire de l’affectif autour du sujet de l’alimentation.

Un questionnement de pays riches : pas forcément

Tous se sont accorder à dire que les préoccupations alimentaires ne sont pas les mêmes sur les plans quantitatifs et qualitatifs sur tous les continents. Une partie des peuples du monde ont pour priorité leur propre sécurité alimentaire, alors que, dans les pays développés, dits riches, les habitants réclament une alimentation qualitative, diversifiée et respectant leurs attentes. Des attentes multiples qu’on a coutume de rassembler sous le vocable « sociétales ». Elles sont basées certes sur la préservation de l’environnement, sur le climat, la santé ou une certaine éthique sociale.

Beaucoup de pays, comme l’Inde, le Maroc, d’une manière générale, les régions du globe où le changement climatique est déjà impactant, investissent dans leur agriculture, ou du moins en font une priorité stratégique, a répété Sébastien Abis. Mais pour autant la préoccupation de ces peuples n’est pas si déphasée, eux aussi sont en questionnement sur les modes de production, la préservation des ressources naturelles, contrairement à ce que l’on pense communément.

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