Paille : S’organiser pour ne pas subir

A la veille d’une nouvelle campagne céréalière, les représentants du Bureau Commun des Pailles et Fourrages (B.C.P.F.) se sont réunis pour faire un bilan « paille » de la campagne 2020-21 en cours, et tracer des perspectives pour la prochaine campagne 2021-22.  

Le niveau des surfaces emblavées en céréales à paille pour la récolte 2021 est en hausse significative : 15% pour le blé tendre notamment par rapport à la récolte 2020 et 1% par rapport à la moyenne 2016-2020, selon le dernier état statistique d’Agreste de juin 2021.

Par ailleurs, si les conditions climatiques du mois d’avril ont inquiété les producteurs, du fait d’une période de sécheresse persistante, le retour des pluies en mai et les températures fraîches les ont plutôt rassurés, éloignant les craintes de difficultés d’approvisionnement pour les différents débouchés de la paille.

Le BCPF constate par ailleurs que les moissons du fait des conditions climatiques décrites ci-dessus, vont se dérouler plus tardivement cette année ; la moisson des orges notamment a été légèrement décalée dans la plupart des régions.

Bien que le contexte semble s’améliorer dans la plupart des régions françaises, pour Pol Griffon, le Président du BCPF, « il est important de s’organiser pour anticiper au maximum les besoins des différents acheteurs, notamment les éleveurs ». Il remercie d’ailleurs les Fédérations Départementales des Syndicats d’Exploitants Agricoles qui incitent chaque année les éleveurs à organiser au plus vite leur approvisionnement, par le développement de sites d’échanges de fourrages, pour faciliter ainsi la relation directe entre les demandeurs de fourrages et les offreurs de paille, permettant de se prémunir des problèmes quantitatifs et de prix.

C’est pourquoi le BCPF incite les éleveurs et les céréaliers à sécuriser leur transaction au moyen d’un contrat en bonne et due forme, et non sur la base d’une promesse d’achat, et tient à la disposition des intéressés - de façon gracieuse - des formules dont ils peuvent s’inspirer pour contractualiser en toute confiance.

Le BCPF et les représentants des différentes familles professionnelles qui le composent, poursuit ses actions pour qu’une véritable organisation de la filière paille soit mise en place, entre les producteurs de céréales et les utilisateurs de paille, qui souhaitent tous bénéficier de prix compatibles avec leur impératif de compétitivité, dans un contexte économique agricole difficile.

 

 

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