PRET GARANTI PAR L’ETAT UNE MOBILISATION SYNDICALE GAGNANTE

Depuis le début de l’été, l’AGPB s’est mobilisée pour trouver des solutions aux céréaliers durement touchés par cette moisson 2020 calamiteuse pour la plupart d’entre eux. Semis difficiles, Sécheresse, pression parasitaire, excès d’eau, les aléas se sont enchaînés sur la campagne précédente. Il a fallu tirer la sonnette d’alarme très vite. La mobilisation du réseau FNSEA et associations spécialisées a porté ses fruits.

Pour tenir compte des conséquences liées à la sécheresse intervenant dans le contexte général de la crise économique liée au COVID-19, le gouvernement vient de préciser que les céréaliers et donc celles dont le Chiffre d’affaire est impacté par la sécheresse, sont éligibles au PGE (prêt garanti par l’Etat).

Le PGE est un dispositif exceptionnel de crédit avec garantie publique, mis en place dans le contexte de la crise COVID, permettant de soutenir la trésorerie des entreprises. Il va être ouvert aux entreprises jusqu'au 30 juin 2021 quelles que soient leur taille et leur forme juridique.

Il peut être souscrit auprès des établissements bancaires qui contribuent à la solidarité nationale en distribuant ces prêts dont seule la garantie est facturée au client au terme de la première année. Le montant du prêt peut atteindre jusqu’à 3 mois de chiffre d'affaires ou deux années de masse salariale pour les entreprises créées depuis le 1er janvier 2019 dans la limite de 25% du chiffre d’affaires annuel.

A l’issue de la 1ère année, le souscripteur peut décider :

  • Soit de rembourser son prêt intégralement. Le coût du prêt sera alors limité au coût de la garantie (0,25% du montant du prêt) payable au terme de cette 1ère année. Pendant cette période, c'est la banque qui assure le portage du coût de la garantie.
  • Soit de l’amortir sur 1 à 5 ans supplémentaires. Les taux, comprenant le coût de la garantie de l’Etat, seront alors compris entre 1% et 2,5%, et sont évolutifs en fonction de la durée du remboursement.

Si le PGE est adapté pour faire face aux difficultés conjoncturelles, l’entrée en phase d’amortissement entraine des coûts complémentaires. Il convient donc de se rapprocher des conseillers des établissements bancaires afin de retenir la meilleure option de financement possible dans le cadre d’un examen personnalisé de la situation de chaque exploitation.

L’ouverture de ce PGE au monde agricole dans le cadre des aléas 2020 fait partie de l’ensemble des mesures réclamées depuis septembre dans le cadre du plan d’urgences grandes cultures.

« La mobilisation de l’ensemble du réseau a été capitale pour faire reconnaître toutes les difficultés vécues par les céréaliers. Au moment où la France n’a jamais eu autant besoin de ses agriculteurs pour sa souveraineté alimentaire, saluons cette aide précieuse apportée aux chefs d’entreprises agricoles. » Eric Thirouin, Président de l’AGPB.

 

 

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