L’AGPB PARTICIPE AU GRAND DEBAT NATIONAL

Le Gouvernement et le Président de la République ont engagé un grand débat national auprès des français sur les grands enjeux de la nation : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’Etat des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. L’AGPB a porté la voix des céréaliers français.

Les céréaliers français partagent une conviction, celle de produire plus et produire mieux. Ces deux enjeux sont une réponse, non seulement au défi alimentaire mondial, mais aussi aux exigences sociétales.

En ce sens, les céréaliers développent sur le territoire français une agriculture responsable et performante. Pourtant, depuis 5 ans une crise profonde traverse le monde agricole et le gouvernement a fait des choix qui conduisent à des hausses des charges au lieu d’aider les producteurs à être compétitifs face à un marché ouvert à la concurrence (fiscalité écologique, interdiction brutale de produits phytosanitaires, augmentation des charges sur les entreprises…). Il faut remettre la dimension économique au cœur des politiques agricoles, en arrêtant de les aborder quasi exclusivement sous l’angle sociétal et environnemental.

L’AGPB s’est engagée dans la transition agro écologique et il est temps que les céréaliers interpellent la société sur ce qu’ils font pour la préservation de l’environnement. C’est tout le sens de la campagne de communication inédite intitulée « Les Nouveaux Céréaliers ».

Dans le cadre du Grand Débat national, l’AGPB propose au nom des céréaliers français de mettre fin au dénigrement de la production céréalière : mettre la science au cœur des débats de société, promouvoir un principe d’innovation, lutter contre la désinformation.

De même, l’AGPB souhaite rappeler qu’il ne peut y avoir d’interdiction de moyens de production sans solutions alternatives. C’est pourquoi il est nécessaire d’investir dans la recherche pour trouver des techniques innovantes qui réduisent les impacts des pratiques agricoles sur les écosystèmes c’est tout l’objet du Contrat de solutions. Sur les taxes, les céréaliers français s’opposent à l’instauration de nouvelles taxes et celles qui existent doivent permettre l’accompagnement des producteurs dans la transition agro écologique.

POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE

A ce titre, dans le cadre de la Politique Agricole Commune, il est nécessaire de conserver un niveau de soutien de 250 €/hectare comme la moyenne européenne, y compris dans les zones intermédiaires. Le paiement redistributif doit être gelé, tout comme les transferts du 1er vers le 2ème pilier de la PAC. Il faut donc bâtir une transition agro écologique durable, économique et compétitive, accompagnée par la PAC.

PLANS D’ACCOMPAGNEMENT REGIONAUX :

Ces plans doivent permettre aux céréaliers de :

  • Diffuser les outils d’aide à la précision visant à apporter les fertilisants et produits de traitement de santé des plantes au bon moment et au bon endroit,
  • Equiper toutes les exploitations d’un système de gestion parcellaire,
  • Aider à l’investissement en matériels efficaces adaptés à l’agro-écologie : agroéquipements, buses anti-dérive, épandeurs et pulvérisateurs de haute précisions, semoirs de précision, bacs de rétention, matériel d’enfouissement d’engrais, capteurs, informatique dédiée, matériel d’enfouissement d’engrais, irrigation de précision…,
  • Accompagner la prise de risque dans la transition agroécologique,
  • Assurer une couverture internet 3G et 4G de qualité pour tous en milieu rural avec suppression des zones blanches.

AU NIVEAU NATIONAL :

Il convient de :

  • Faire reconnaitre la production de céréales comme une activité économique stratégique pour l’économie française,
  • Faire de la production de céréales un outil de diplomatie économique,
  • Conserver des aides à l’hectare dans la PAC pour les céréaliers français comparables aux autres états-membres,
  • Améliorer l’assurance récolte en appliquant en France les avancées permises par le règlement OMNIBUS avec un seuil de déclenchement à 20 % subventionné.

AUX NIVEAUX NATIONAL ET REGIONAL :

Il convient de :

  • Encourager les grands ouvrages comme le Canal Seine Nord Europe,
  • Encourager et investir dans le développement des terminaux céréaliers du port de Dunkerque, de Rouen, ou de la Pallice à la Rochelle,
  • Aider les investissements de diversification (méthanisation, ateliers de productions complémentaires…) avec une majoration du soutien pour les zones intermédiaires,
  • Développer l’utilisation de la paille pour la fabrication d’énergie et de matériaux, par un accompagnement financier de la mobilisation et du stockage de la paille.

 

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