Arnaud Rousseau (Fop) « : Nous voulons des compensations en termes de compétitivité »

Arnaud Rousseau, président de la Fop, était l’un des élus agricoles présents à Arville, en Seine-et-Marne pour accueillir le ministre de l’Agriculture le 28 juillet à la fête des moissons sur l'exploitation céréalière de Guillaume Lefort, ambassadeur #agridemain. Cette visite, programmée depuis longtemps, avait pour but de mettre en valeur l’initiative #agridemain. Mais l’annonce la veille de Stéphane Travert de transférer une partie des aides du 1er pilier de la Pac vers le 2e a refroidi l’ambiance de la visite, qui pour autant est restée courtoise. Après que le ministre a fait un tour en moissonneuse-batteuse, il s’est expliqué. Selon lui, en agissant ainsi, il fait preuve de «réalisme budgétaire» dans la mesure où «l'objectif du président de la République est que nous soyons à 3% du déficit public», a-t-il précisé.
Le ministre s’est entretenu pendant une heure avec les agriculteurs en fin de manifestation. «Nous avons exprimé notre sentiment de colère qu’il n’y ait plus de continuité dans la parole publique, a expliqué Arnaud Rousseau à Agra. Nous n’accepterons jamais que ce soit aux agriculteurs de payer l’incapacité de l’État». Prenant acte de la décision de Stéphane Travert, «nous demandons des compensations en termes de compétitivité», a-t-il précisé. Cela passe par des mesures concrètes pour une meilleure répartition de la valeur en faveur des agriculteurs, dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation, des mesures en matière de simplification et des mesures sur les moyens de production. «Nous demandons le maintien des autorisations de produits phyto tant qu’il n’y a pas d’alternative, une plus grande facilité sur le stockage de l’eau, et, sur les semences, la possibilité d’avoir recours aux NBT », a-t-il précisé. Arnaud Rousseau dit avoir été quelque peu rassuré par le fait que le ministre dise vouloir soutenir tous les modèles agricoles et avoir une ambition de peser à Bruxelles.