Découverte : une nouvelle enzyme pour fabriquer des biocarburants cellulosiques

La découverte par l’Inra d’une nouvelle enzyme issue de champignons rend possible et moins coûteuse la dégradation de parois des cellules végétales les plus récalcitrantes jusqu'alors à la dégradation enzymatique pour la production de biocarburants. Ces résultats ont été publiés dans la revue Nature Chemical Biology, le 29 janvier, a annoncé l’Inra le 30. Les parois des cellules des végétaux sont constituées d’une matière appelée lignocellulose qui focalise les recherches dans la filière des biocarburants et de la chimie verte depuis une dizaine d’années, rappelle l’institut. Cette matière première, « abondante dans les déchets végétaux, est cependant très résistante à la dégradation enzymatique, et ceci rend la production de biocarburants trop coûteuse pour l’instant ». Des chercheurs de l’Inra, en collaboration avec leurs collègues et du CNRS « ont découvert une nouvelle famille d’enzymes produite par des champignons dégradeurs de bois et capable de faciliter la dégradation du xylane », un polysaccharide particulièrement coriace des parois végétales, a indiqué l’Inra.