Développer les stocks de grains pour prévenir les crises alimentaires liées au climat

Dans un rapport intitulé «Climate risk and response», publié en janvier, le cabinet de conseil McKinsey s’est penché sur le risque climatique au cours des trente prochaines années «pour comprendre les mécanismes par lesquels le changement climatique physique conduira à des risques socio-économiques accrus». Le système alimentaire fait partie des cinq indicateurs retenus par McKinsey. Sur la base d’une étude des cinq principaux bassins de productions céréaliers mondiaux, l’entreprise prévoit que «la probabilité annuelle d’une diminution de plus de 10% du rendement mondial pour chaque récolte augmenterait de 6% aujourd’hui à 11% en 2030.» Bien que cette situation ne conduise pas directement à des pénuries, «les exemples historiques montrent qu’elle pourrait entraîner des hausses de prix [atteignant] jusqu’à 100% à court terme». Pour éviter le risque de crises alimentaires, McKinsey suggère d’augmenter le ratio mondial stock/utilisation de 35 à 40%, en développant les capacités de stockage, tout en investissant dans les systèmes d’irrigation.