Glyphosate: le gouvernement demande un «plan de sortie» à S. Travert et N. Hulot

Le Premier ministre E. Philippe a demandé aux ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique «de lui présenter, avant la fin de l'année et en fonction des conclusions des Etats généraux de l'alimentation, les conditions d'un plan de sortie du glyphosate, compte tenu de l'état de la recherche et des alternatives disponibles pour les agriculteurs», annonce Matignon dans un communiqué le 25 septembre. Pour Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, «cette communication décrispe la position ultrafermée qui était de dire "interdiction". Aujourd'hui, Matignon dit "interdiction s'il y a des solutions alternatives et un accompagnement». A la sortie d'une rencontre avec le ministre Nicolas Hulot le 25 septembre, elle explique: «La FNSEA lui a dit qu'on ne peut sérieusement interdire le glyphosate sans alternatives crédibles aux plans technique et économique.» Elle a aussi affirmé qu'il est hors de question que, si l'UE disait oui à l'autorisation du glyphosate, la France prenne une position unilatérale visant à dire non. Plus tard dans la journée, le porte-parole du gouvernement affirmait à l'AFP que le gouvernement «s'engageait à des progrès significatifs» d'ici 2022 pour tous les phytos dont le glyphosate. Autrement dit: que l'UE vote oui ou non à la proposition de la Commission européenne sur le glyphosate, la France a un objectif sur les produits phytos. C. Lambert a insisté: «On doit acter comment les choses vont se passer. Comment la France va-t-elle poser ses conditions? Comment les autres pays vont réagir? C'est encore très flou.» Et de conclure : «J'attends de voir la suite des évènements».