L’Inra et l’IFSTTAR ont remis leur rapport sur l’artificialisation des terres

Saisis par les pouvoirs publics début 2016, l’Inra et l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (IFSTTAR) ont présenté le 8 décembre la synthèse de leur travail de recherche sur l’artificialisation des sols. Leur rapport démontre, entre autres, que moins d’un quart des sols agricoles artificialisés sont destinés au bâti, la majeure partie étant finalement « revêtue » ou « stabilisée », c’est-à-dire consacrée aux voiries par exemple. De fait, le retour à l’affectation agricole est quasiment impossible. Les chercheurs notent par contre que les espaces naturels ou boisés sont moins sujets à un changement d’affectation vers le bâti ou le revêtement. Même artificialisés, ils restent dans la moitié des cas enherbés ou nus. Un retour à leur affectation initiale est par conséquent envisageable. Cette différence s’explique, selon les chercheurs, par une moins bonne protection réglementaire des sols agricoles par rapport aux sols naturels. Quant à la quantité exacte des sols artificialisés, les chercheurs font remarquer une littérature scientifique multiple donnant des chiffres allant du simple au triple (de 20000 ha/an à 60000 ha /an).