La filière Soja de France détient 2 usines et lorgne vers l'Ouest pour une troisième

Après 2 usines de trituration de soja dans les bassins de production du Grand Est et du Sud-Ouest, une 3e devrait voir le jour dans l’Ouest. De quoi renforcer la dynamique de relance de la filière soja non OMG française qui s’appuie sur la demande en approvisionnement local. La société de financement et de développement Sofiprotéol (Avril) a indiqué le 27 juin conduire un projet de 3e usine de tourteau de soja, après celles d’Extrusel à Châlon-sur-Saône et de Sojalim à Vic-en-Bigorre. Son emplacement est prévu « aux confins de l’Ouest » pour « alimenter les besoins des filières animales, essentiellement situées dans les Pays de la Loire et en Bretagne », a précisé le directeur d’investissements Cyril Melin. L’usine tournerait à partir des graines de soja du Sud-Ouest excédentaires chez Sojalim, outil flambant neuf dans lequel ont investi Avril et Euralis. Mais cela représente aussi une opportunité pour les agriculteurs de l’Ouest. Le soja est en plein essor, avec un triplement des surfaces depuis 2013. Ainsi, 250000 ha sont visés en 2025, contre environ 140000 ha aujourd’hui. « La France importe quelque 500000 t de tourteaux de soja non OGM, a rappelé Cyril Melin. Il s’agit de substituer ces volumes » par un approvisionnement national. Telle est l’idée du projet « Soja de France » que l’interprofession Terres Univia, souhaite rendre opérationnel dès la récolte 2018