Le Maroc inquiet face au risque de sécheresse

Depuis la fin de l'été, le Maroc enregistre un sévère déficit pluviométrique. Le retard des pluies se fait déjà sentir dans la région du Souss (sud), et si la situation se dégrade, ce sera d'abord la production céréalière qui en souffrirait. Le risque de sécheresse suscite une grande inquiétude au Maroc, pays qui dépend fortement du secteur agricole. Le PIB du pays est corrélé au PIB de l'agriculture, moteur de l'économie marocaine. La croissance oscille au gré des précipitations : +4,5% en 2015 puis +1,6% en 2016, du fait d'une intense sécheresse lors de la saison agricole. En 2017, le taux de croissance devrait à nouveau dépasser +4%, grâce à une campagne jugée "exceptionnelle". Pour conjurer le risque de sécheresse, le roi Mohammed VI, en sa qualité de "commandeur des croyants", a ordonné d'accomplir des "prières rogatoires" le 24 novembre dans l'ensemble des mosquées du royaume. Par ailleurs, selon les médias locaux, des avions de la Gendarmerie royale vont être sollicités pour l'ensemencement des nuages, méthode destinée à provoquer artificiellement la pluie par injection de cristaux de sel.