Le monde agricole planche sur la communication vers le grand public

"Avant je ne voulais pas répondre aux journalistes. J'avais peur de me faire piéger. Puis j'ai compris que de ne pas répondre, ça rendait les sujets controversés (OGM, phytos, bien-être animal, etc) tabou", a témoigné Guillaume Lefort, agriculteur et ambassadeur #agridemain, lors des Rencontres positives de l'agriculture organisé par Grignon énergie positive, Céréopa et AgroParisTech, le 14 novembre. Et de poursuivre: "Puis j'ai décidé de me former et j'essaie d'expliquer notre métier, nos pratiques." Ainsi, les intervenants ont analysé le traitement des controverses de l'agriculture par les médias."Les gens ont perdu confiance dans les arguments scientifiques. (...) Ils ont confiance en la parole des agriculteurs", explique Elsa Delanoue, agronome et sociologue pour les instituts techniques de l'élevage (Idele, Itavi, Ifip). Par ailleurs, un représentant de BASF a expliqué que le groupe a mis en place une plateforme de discussion sur les sujets sensibles qui montent. "Sur les nanotechnologies, nous avons lancé une plateforme avec des associations, journalistes, industriels... Si nous ne sommes pas toujours d'accord, cela créée des liens".