Le semencier Dekalb mise sur un rebond du colza oléique

Après un lancement prometteur suivi d'un passage à vide, le colza oléique garde un fort potentiel de développement, selon le semencier Dekalb. «On sort de deux années très compliquées» pour l'huile de colza riche en acide oléique, a expliqué le 3 mai en conférence de presse Lionel Lordez, responsable de marché : il y a eu la concurrence du tournesol oléique, disponible en abondance et aux «prix très bas». «Le marché est revenu à l'équilibre», selon lui. Dekalb parie sur un doublement de la demande en huile oléique à l'horizon 2025, celle-ci restant aujourd'hui une niche avec 6 % des volumes consommés. Le semencier, qui offre la seule variété de colza oléique disponible, espère poursuivre le «développement intéressant» de cette culture observé en 2015, quand les surfaces européennes ont bondi de 40 000 à 85 000 ha, avant de retomber à moins de 40 000 ha, d’après ses chiffres. «En France, on est monté à 22 000 ha de colza oléique, avant de chuter à 5 000 ha l’an dernier», a-t-il confié à Agra Presse, tablant sur 5 000 à 10 000 ha en 2018. Cela reste très peu comparé au quelque 1,5 millions d'hectares pour cette espèce. Mais l’objectif à terme est d’occuper la moitié des surfaces, comme la part de l’oléique en tournesol. Dekalb revendique aujourd’hui une part de marché en colza de 1 ha sur 2.