Perturbateurs endocriniens: la future stratégie nationale santé devrait les inclure

Le 18 septembre, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a lancé une grande concertation sur les priorités de la stratégie nationale de santé du gouvernement. Les priorités seront définies à partir du rapport du Haut conseil de la Santé publique (HCSP) qui lui a été remis le même jour. Dans ce rapport, le HSCP affirme que "parmi les constats sanitaires de l'environnement sur la santé qui risquent de s'aggraver dans le futur, deux thématiques sont prioritaires: la pollution de l'air et les risques chimiques liés aux pesticides et perturbateurs endocriniens." Il recommande de pérenniser le soutien à la recherche sur les perturbateurs endocriniens dans le but de "mieux caractériser les expositions et les risques éventuels pour les populations sensibles". Cela constitue "un enjeu de santé publique afin de prévenir les effets potentiels de ces substances sur la santé". Hormis les perturbateurs endocriniens, les hauts conseillers classent les nanotechnologies dans les risques dits "émergents". Selon eux, ces risques sont "encore associés à des incertitudes sur leurs impacts sanitaires, ainsi qu'à des difficultés d'évaluation de leurs dangers". Par ailleurs, le HCSP recommande de "documenter les liens entre les pratiques agricoles et la présence de pesticides dans l'air afin d'asseoir les efforts visant à diminuer les expositions, en particulier des riverains, sur des informations solides." Le ministère affirme, selon l'AFP, que la stratégie doit être adoptée en décembre et mise en œuvre dès 2018.