Phytos: l’Ifremer expérimente un nouvel indicateur de risque environnemental

D’après un nouvel indicateur nommé «quotient de risque», l’Ifremer estime que les concentrations cumulées en produits phytosanitaires présentent un «risque fort» dans près de huit lagunes sur les dix étudiées entre 2017 et 2019. Mené en partenariat avec l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, ce projet pilote a analysé les concentrations de 72 molécules. «Avant cette étude, l’état chimique de ces lagunes était considéré comme bon puisque aucun des 22 pesticides prioritaires suivis d’ordinaire tous les 3 ans dans le cadre de la directive-cadre sur l’eau ne dépassait sa valeur-seuil», précise Karine Bonacina, directrice régionale de l’agence de l’eau dans un communiqué du 30 octobre. Le nouveau quotient, explique l’Ifremer, est construit en additionnant l’ensemble des risques estimés pour chaque molécule, calculés comme le rapport entre la concentration relevée et les concentrations sans effets sur l’environnement. Le protocole de suivi sera reconduit sur les 10 lagunes de Méditerranée, ces prochaines années, et «pourrait être appliqué à l’avenir aux lagunes et estuaires des autres façades maritimes», prévient l’Ifremer.

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