Séparation vente/conseil de phytos : une « fausse bonne idée » selon C. Pèes

Auditionné le 23 janvier à l’Assemblée nationale par la mission d’information commune sur l’utilisation des phytos, le vice-président de Coop de France Christian Pèes a jugé la séparation entre vente et conseil comme une « fausse bonne idée ». Les coopératives veulent garder leur « capacité à conseiller au plus près l’agriculteur dans sa pratique quotidienne : on l’aide à produire pour un marché », selon lui. Quant aux scénarios possibles d'une nouvelle organisation basée sur la séparation de la vente et du conseil de phytos : « Un conseil général sur l’exploitation agricole », annuel ou tous les deux ans, « qui ne dépendrait pas des coopératives ou des négoces, ça ne me gêne pas », a-t-il déclaré. Au sein des OS, « une séparation du corps des conseillers, des vendeurs, ça ne me choque pas non plus », a poursuivi Christian Pèes, insistant toutefois pour que les coopératives « gardent une vision globale de l’exploitation ». Les agriculteurs ont aussi créé des coopératives pour « être performants aux achats », insiste-t-il. Or, « si le conseiller est totalement indépendant », avec « des officines dans tous les coins », « chaque groupe de conseillers aura son idée sur la bonne solution » en matière de protection des cultures.