Aux Etats-Unis, les prix des semences des principales cultures que sont le soja, le maïs et le coton aurait été renchéri de respectivement 12,9%, 15,7% et 16,4% du fait de l’actionnariat commun des cinq plus grosses entreprises semencières. Telle est la récente conclusion de Mohammad Torshizi et Jennifer Clapp, deux chercheurs canadiens, dans une étude publiée dans The antitrust bulletin le 21 janvier. En effet, Monsanto, Bayer, Dow, Dupont, Syngenta sont détenus à hauteur de 10 à 35% de leur capital par les mêmes cinq fonds (State Street, Vanguard, Fidelity, Capital Group et BlackRock) selon les dernières données de 2016. Comme le rapportait Agra Presse en août 2019, cette situation d’actionnariat commun - le fait que, dans un même secteur, des entreprises concurrentes soient détenues, pour partie, par les mêmes actionnaires - pose des questions de concurrence, alors même que le secteur des semences est déjà très concentré. Ces mêmes cinq principaux gestionnaires de fonds sont également présents tout au long de la chaîne alimentaire, au capital d’entreprises d’équipements agricoles ou encore d’industries agroalimentaires.