Semences: les maïsiculteurs «fâchés» de l'ouverture aux importations ukrainiennes

L’AGPM (producteur de maïs) s’est inquiétée, le 26 novembre en AG, des «distorsions de concurrence» avec les semences ukrainiennes qui viennent de recevoir un feu vert de l’UE aux importations. «Je suis fâché après cette décision sur les maïs qui peuvent être importés d’Ukraine», a déclaré le président Daniel Peyraube. Les producteurs de semences se retrouveront, d’après lui, face à «des gens qui auront d’autres armes», en l’occurrence «des moyens de production (qui) ne sont pas conformes» à ceux dans l’Union européenne. Selon une décision publiée le 26 octobre au JO de l’UE, il y a désormais équivalence des inspections sur pied des cultures productrices de semences de céréales effectuées en Ukraine et équivalence des semences de céréales produites en Ukraine. L’AGPM demande «un suivi des conséquences de ce dispositif», a indiqué Franck Laborde, secrétaire général. Ses craintes sont plus «à moyen terme». Pierre Vincens, président de l’AGPM Maïs semence, estime qu’«on ne verra pas, d’ici 3 à 4 ans, venir des semences ukrainiennes en France». Le risque est de «se trouver en concurrence sur des marchés plus à l’est (hongrois, roumain), où la production française sera secouée».