Une méthode d’évaluation du stockage de carbone en grandes cultures pour 2020

Suite logique de la méthode Carbon Agri dans le secteur de l’élevage, les grandes cultures devraient disposer à leur tour d'une méthodologie pour certifier les projets stockant du carbone, «d’ici le deuxième semestre 2020», prévoit Virginie Bernois, directrice associée au sein du cabinet de conseil Greenflex et spécialiste du marché du carbone agricole. Le décret de novembre 2018 signant la naissance des labels bas carbone précisait que chaque projet doit s'appuyer sur une «méthode approuvée par le ministre chargé de l’environnement». Pour créer cette méthode dans le secteur des grandes cultures, l’Inra et l’Ademe animent actuellement un groupe de travail réunissant les associations Earthworm Foundation et Pour une agriculture du vivant, mais également Agrotransfert, Agrosolutions et le think tank I4CE. «La méthode ne marchera que si elle s’inscrit dans la suite logique de Carbon Agri», précise Anne Trombini, directrice de Pour une Agriculture du Vivant. Car tous les experts s’accordent pour dire que, pour assurer le succès de la certification et plus généralement des marchés de crédits carbone, «l’outil sur le terrain doit être simple», comme le précise Claudine Foucherot, chef de projets territoires et climat d’I4CE.