Varenne de l'eau: le «plan stratégique» proposé par le groupe Gestion des risques

Dans le cadre du Varenne de l'eau et du changement climatique, le député LREM Frédéric Descrozaille, président du premier des trois groupes de travail, celui dédié à la gestion des risques, a remis son rapport, le 27 juillet, au ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Présenté sous la forme d'un «plan stratégique sur 7 ans», il propose une montée en charge du soutien public à la gestion des risques agricoles, pour le faire passer de 280 M€/an actuellement, à 600-700 M€/an, explique-t-il à Agra presse. L'objectif est d'atteindre un taux de pénétration de l'assurance multi-risques climatiques (MRC) de 60% des surfaces en viticulture et grandes cultures, et de 30% en arboriculture et prairies. Pour ce faire, il propose les quatre mesures suivantes: d'abord une baisse et et un alignement à 25% du seuil d'intervention et de la franchise de l'assurance MRC subventionnée (création d'une franchise de 20% pour la prairie). Ensuite, une hausse du taux de subvention de la MRC à 70% (contre 60% en moyenne aujourd'hui), suivie d'une baisse dans le cas des grandes cultures et de la viticulture. Il propose également la réintégration des grandes cultures et de la viticulture dans le régime d'indemnisation des pertes exceptionnelles par l'Etat (calamités agricoles), avec des seuils d'interventions respectifs de 50 et 60%. Ce taux seuil reste fixé à 30% en arboriculture et prairies, puis porté à 50% en 2024. Enfin, le taux d'indemnisation de ces pertes exceptionnelles sera porté à 100%, et dans le cas des non-assurés, il sera ensuite diminué et supprimé à terme. En attendant cette suppression, les deux régimes, d'assurance subventionnée MRC et d'indemnisations publiques (calamités agricoles), seraient opérés par les assureurs dans un «guichet unique».