Qualité de l’air: l’OMS divise par quatre son seuil de référence sur le NO2

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié le 22 septembre des seuils de recommandation révisés en matière de qualité de l’air. «Après un examen systématique des données accumulées, plusieurs des seuils de référence actualisés, sont plus bas qu’il y a 15 ans», détaille l’OMS, s’appuyant sur de nouvelles données sur le lien entre air et santé. Ces lignes directrices, rappelle l’OMS, aident les décideurs à définir «des normes et des objectifs juridiquement contraignants pour la gestion de la qualité de l’air aux niveaux international, national et local». Pour les polluants d’origine agricole, le plus grand changement concerne la concentration recommandée en NO2, dont les engrais et les déjections animales peuvent être des précurseurs. Alors que la France avait adopté réglementairement le seuil précédent défini par l’OMS à 40 microgrammes/m³ de NO2 en moyenne annuelle, les experts internationaux ont divisé ce seuil par quatre à 10 microgrammes/m³. Le seuil pour les PM10, un autre type de polluant émis par l'agriculture, a également été abaissé, de 20 à 15 microgrammes/m³ en valeur annuelle, alors que la France retient pour l’heure un seuil réglementaire de 30 microgrammes/m³. D’après les inventaires réalisés par le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), le secteur agricole est responsable pour l’année 2020 de 17 % des émissions nationales de NOx (NO et NO2) et de 26,2 % des PM10.

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