GRANDES CULTURES LES GRANDS OUBLIES DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Paris, le 09 mars 2021 - L’AGPB, l’AGPM, la CGB et la FOP prennent note de la décision du Gouvernement d’accompagner les éleveurs bovins de race à viande ayant dégagé un revenu inférieur à 11.000 euros en 2020. Si on ne peut que saluer une telle décision, elles tiennent à faire part de l’incompréhension de nombreux producteurs de grandes cultures qui vivent pourtant des situations similaires.

Conscients des très graves difficultés que traverse notre pays et que subissent nos concitoyens avec cette pandémie, l’AGPB, l’AGPM, la CGB et la FOP rappellent que les producteurs de grandes cultures, en dépit de revenus moyens en berne depuis maintenant huit ans, ont tenu à assurer l’essentiel, à savoir l’approvisionnement des filières. Ils sont fiers d’avoir pleinement rempli ce qui est leur mission première : nourrir les femmes et les hommes.

Cependant, avec l’augmentation continue des charges, des contraintes et une récolte 2020 catastrophique, la réalité est que près de 60% des producteurs de grandes cultures ont un revenu annuel inférieur à 1 smic !

Ils sont donc aujourd’hui atterrés de se voir ainsi oubliés de la solidarité nationale !

L’AGPB, l’AGPM, la CGB et la FOP ne peuvent accepter l’indécence d’un tri entre les situations d’extrême gravité. Elles tiennent à dire avec la plus grande fermeté qu’elles sont solidaires de tous les agriculteurs en difficulté et demandent que les mesures d’accompagnement prises les concernent tous, sans distinction de filière ou de territoire. Elles soulignent enfin que si le Gouvernement maintenait le cap tel qu’il vient de le définir, il prendrait le risque d’exacerber des tensions et d’inciter à des réactions dont notre pays n’a vraiment pas besoin.

Aussi, Eric Thirouin, Président de l’AGPB, Daniel Peyraube, Président de l’AGPM, Franck Sander, Président de la CGB et Arnaud Rousseau, Président de la FOP, appellent le Premier Ministre et le Ministre de l’Agriculture à remédier dans les plus brefs délais à cette situation aux effets désastreux et à veiller à ce que les prochaines annonces sur la Politique Agricole Commune ou le Plan Stratégique National tiennent pleinement compte de la réalité des situations des différentes filières et territoires et soient justes, équilibrées et économiquement viables, à l’image des propositions portées par la FNSEA.