PAILLES : S’organiser pour ne pas subir

Communiqué BCPF du vendredi 4 juin 2020 


A la veille d’une nouvelle campagne céréalière, les représentants du Bureau Commun des Pailles et Fourrages (B.C.P.F.) se sont réunis ce 4 juin pour faire un bilan « paille » de la campagne 2019-20 en cours, et tracer des perspectives pour la prochaine campagne 2020-21.

Le niveau des surfaces emblavées en céréales à paille pour la récolte 2020 est en baisse (-4% toutes céréales à paille et -7,5% pour le Blé tendre), selon le dernier état statistique d’Agreste de mai 2020. Par ailleurs les conditions climatiques de ce printemps, difficiles du fait d’une période de sécheresse persistante, entraînent une diminution de la biomasse, et malgré les quelques pluies printanières, font craindre des difficultés d’approvisionnement pour les différents débouchés de la paille.

Enfin, le BCPF constate que les moissons du fait des conditions climatiques décrites ci-dessus, vont se dérouler plus précocement cette année ; la moisson des orges notamment va bientôt débuter dans plusieurs régions.

C’est pourquoi, pour Pol Griffon, le Président du BCPF, « Il est important de s’organiser pour anticiper au maximum les besoins des différents acheteurs, notamment les éleveurs ». Il observe d’ailleurs que certaines Fédérations Départementales des Syndicats d’Exploitants Agricoles ont déjà invité les éleveurs à organiser au plus vite leur approvisionnement. Cela passe, par exemple, par le développement de sites d’échanges de fourrages, pour faciliter la relation directe entre les demandeurs de fourrages et les offreurs, permettant de se prémunir des problèmes quantitatifs et de prix.

Le BCPF incite les éleveurs et les céréaliers à sécuriser leur transaction au moyen d’un contrat en bonne et due forme, et non sur la base d’une promesse d’achat, et tient à la disposition des intéressés - de façon gracieuse - des formules dont ils peuvent s’inspirer pour contractualiser en toute confiance.

Le BCPF souligne également que, depuis de nombreuses années, les représentants des différentes familles professionnelles qui le composent, souhaitent que ce marché ne dépende pas seulement de la loi de l’offre et de la demande. Ils souhaitent qu’une véritable organisation de la filière paille soit mise en place, entre les producteurs de céréales et les utilisateurs de paille, qui souhaitent tous bénéficier de prix compatibles avec leur impératif de compétitivité, dans un contexte économique agricole difficile.

 

 

 

Paris, le 4 juin 2020

 

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