Philippe Pinta réagit à la nomination de Didier Guillaume

Didier Guillaume nommé Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation : réaction de Philippe Pinta, Président de l’AGPB

Communiqué de presse AGPB

 

Paris, le 16 octobre 2018 – « Didier Guillaume vient d’être nommé Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Nous ne pouvons que saluer l’arrivée d’un Ministre connaisseur du monde et des questions agricoles. Nous restons toutefois toujours en attente de l’orientation qui sera choisie par le gouvernement sur nos principaux sujets », déclare Philippe Pinta, Président de l’Association Générale des Producteurs de Blé.

L’AGPB sera comme à son habitude force de propositions. Le nouveau ministre peut compter sur les céréaliers pour avancer conjointement sur les dossiers d’importance qui se profilent à l’horizon. Ils attendent du nouveau gouvernement des engagements clairs en faveur d’une véritable politique agricole commune ambitieuse. Ils demandent également de nouvelles réformes leur permettant de renforcer leur compétitivité et d’améliorer la résilience de leurs exploitations pour faire face aux aléas économiques et climatiques.

Le cadre proposé par la Commission européenne pour la future Politique Agricole Commune, avec une renationalisation toujours plus importante se traduisant par des distorsions de concurrence entre agriculteurs européens, n’est pas acceptable. L’AGPB attend donc des autorités françaises qu’elles se positionnent contre un tel projet et continuent à défendre le maintien d’un budget fort pour la PAC.

Les réformes récentes - suppression de la taxe céréales, suppression des freins à l’utilisation de la déduction pour aléas, baisse des charges salariales - vont dans le bon sens. Les producteurs de grandes cultures souhaitent que les prochaines mesures prises par le gouvernement continuent de renforcer la compétitivité des exploitations françaises, fortement concurrencées sur le plan international.

Les céréaliers sont d’autre part conscients de leurs responsabilités face aux défis alimentaires et de préservation de l’environnement. Résolument engagés dans le plan de transformation de la filière céréales suite aux Etats Généraux de l’Alimentation ainsi que dans le contrat de solutions, les producteurs de grandes cultures restent en attente des mesures d’accompagnement publiques promises par l’Etat.  L’AGPB rappelle que toute interdiction d’utilisation de produits phytosanitaires ne peut être envisageable que si des alternatives et des solutions permettant aux agriculteurs de rester compétitifs et de vivre dignement de leur activité sont mises en place.

 « Après ces deux semaines de flottement, il est temps de reprendre l’action. Notre activité doit être reconnue comme étant un secteur économique à part entière. Les enjeux que le ministre aura à relever dans les prochains mois seront décisifs afin de permettre à la France de rester une place forte de la production céréalière mondiale », affirme Philippe Pinta.