Pesticides: un collectif s’impatiente sur le statut du cancer de la prostate

A l’occasion de la journée européenne de la prostate le 20 septembre, le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’ouest appelle à inscrire «au plus tôt» le cancer de la prostate comme maladie professionnelle dans le régime agricole. «Le cancer de la prostate est une maladie invalidante, dont les traitements sont lourds et longs, il perturbe grandement la vie sociale et demeure un tabou dans nos campagnes», souligne le collectif dans un communiqué le 18 septembre. Et de rappeler que l’Inserm a identifié, dans son enquête Agrican de novembre 2020, un risque accru de développer la maladie chez les éleveurs de bovins et de porcs, les céréaliers et les arboriculteurs. A la suite de cette étude l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) concluait à son tour, dans un rapport diffusé début juillet, à «un lien probable entre expositions aux pesticides et la survenue du cancer de la prostate». L’Anses estimait également que tous les éléments scientifiques étaient réunis pour justifier la création d’un tableau de maladie professionnelle pour le cancer de la prostate associé aux pesticides.