Une réduction des épandages de phytosanitaires de 20 à 30% est possible, a indiqué Jean-Marc Bournigal, le président de l’Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture), le 8 juin à l’Assemblée nationale. Il était audité par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée. Malgré l’actualité des inondations, les questions des députés ont surtout porté sur les moyens de réduire l’emploi des pesticides. Les marges de progrès résident dans la réduction de la dérive des pulvérisateurs, dans les robots de pulvérisation et dans le raisonnement précis sur l’opportunité et le bon moment des épandages, selon le président de l’Irstea. Ce dernier estime que l'avenir peut réserver des technologies « de rupture technologique » avec l’introduction des robots, surtout en grandes cultures, les robots étant déjà répandus dans l’élevage avec les robots de traite et d’affouragement. « On peut aller vers des robots beaucoup plus autonomes en termes de pulvérisation, de binage et d’intervention au sol avec les drones », a-t-il précisé.