«Pendant le confinement, l’écart de croissance des ventes entre le bio et le conventionnel s’est maintenu. Mais, depuis, cet écart est devenu inexistant», a expliqué Amélie De Sousa, manager analytique chez Nielsen lors d’un webinaire organisé le 22 octobre. Si, début mars, le chiffre d’affaires du bio dans la distribution a progressé de près de 60% par rapport à l’année précédente, cette dynamique s’est essoufflée dès le mois d’avril. Mi-juin, le bio a même affiché une croissance nulle, alors que celle du conventionnel était légèrement positive. Début octobre, la croissance du bio est de 5% sur un an, un niveau identique à celle du conventionnel. «Le ralentissement de la croissance de l’offre peut expliquer la moindre performance du bio», analyse Amélie De Sousa: la progression annuelle du nombre de référence bio est passée de 30% en octobre 2019 à 17% en octobre 2020. «L’autre élément qui pourrait entraîner ce ralentissement, c’est une France à deux vitesses, avec des foyers modestes qui vont faire plus attention dans le contexte actuel». Alors que le bio occupe 5% des parts de la marché dans la grande distribution en 2020, Isabelle Kaiffer, expert consommation chez Nielsen, estime qu’un poids maximal de 8% «serait déjà un très bel objectif».