Présentation du Sommet du Végétal 2014

Réunis à Nantes les 19 et 20 février au Sommet du Végétal, leur Congrès annuel, les producteurs de grains français attendront du ministre de l'Agriculture de premières réponses opérationnelles au Plan de Compétitivité qu'ils lui ont proposé en novembre dernier (Conférence de presse ORAMA du 12/02/2014)

e Sommet du Végétal 2014 se tiendra les 19 et 20 février à Nantes, 2 à 3 mois après qu'ont été précisés les choix faits par la France pour l'application de la PAC 2014-2020. Les délégués présents à ce Sommet du Végétal sont donc bien informés sur le contenu de cette nouvelle PAC. Ils sont d'autant plus sensibles à l'impact qu'elle peut avoir sur leurs exploitations dans un contexte de prix et de charges tel que celui d'aujourd'hui.

Rebondir au mieux face à cette nouvelle donne, tel sera dans ces circonstances l'axe du Sommet du Végétal. Il s'agira de faire s'exprimer les idées et propositions des producteurs de grandes cultures pour rétablir leur compétitivité et, bien sûr, de les exprimer aux Pouvoirs publics.

Début décembre 2013, ORAMA avait demandé aux Pouvoirs publics la mise en place d'un Plan de compétitivité Grandes cultures. Le 20 février à Nantes, le ministre de l'Agriculture devra apporter dès maintenant des réponses opérationnelles sur un certain nombre de points accessibles, portant pour la plupart sur des choses concrètes et à enjeux immédiats :

• il s'agit sur le plan de la production d'alléger les règles relatives aux moyens de production et à leur utilisation. Il le faut pour pouvoir optimiser la productivité et la qualité des récoltes.

• en matière environnementale, il doit d'abord être fait appel à la responsabilité des exploitants, à leurs compétences et à leur savoir plutôt que de les étouffer de normes et d'interdits trop souvent sans pertinence. C'est çà la véritable simplification.

• les distorsions de concurrence résultant de l'application de la nouvelle PAC ne sauraient être amplifiées dans le futur. Le Gouvernement devra s'en tenir à l'affectation de 10 % de l'enveloppe du 1er pilier à ses paiements redistributifs.

• il doit être mis au plus vite en chantier une mesure agro-environnementale (MAE) spécifique aux zones intermédiaires. C'est indispensable pour permettre à leurs exploitations de rester compétitives malgré le faible niveau de paiements directs/ha auquel la nouvelle PAC les ramènera en France dès 2015.

• les démarches de filières doivent être de plus en plus encouragées et valorisées. L'interprofession céréalière attend à cet égard que soit rapidement étendu l'accord sur les taux de protéines du blé signé en son sein en décembre. Plus globalement, il est indispensable que le bon fonctionnement des interprofessions soit aujourd'hui préservé dans la transposition en France de la nouvelle réglementation européenne les concernant.

Le Ministre de l'Agriculture sera d'autant plus attendu à Nantes que les congressistes voudront savoir ce que signifient en agriculture les nouvelles affirmations du Président de la République lors de sa Conférence de presse le 14 janvier : « Le principal problème de la France, c'est sa production... Il nous faut produire plus, il nous faut produire mieux » a-t-il déclaré.

« Produire plus, produire mieux », c'est depuis quelques années le slogan des producteurs de grandes cultures. Pour l’instant, ce qu’ils voient, c’est un projet de loi d’avenir sur l’agriculture qui n’est pas dans ce registre. Au stade actuel, ce texte exprime avant tout une vision d'une agriculture contenue à des fonctions d'entretien et de proximité, bref très décalée face à l'évolution des besoins.

En tenant leur Sommet du Végétal à Nantes, c'est dans une région stratégique que les producteurs de céréales et d'oléo-protéagineux veulent montrer leur détermination à rebondir.

La région Pays de Loire est en effet une région charnière entre agriculture et élevage. Elle est la 5ème en France pour la collecte de céréales et d'oléoprotéagineux. Elle est située dans un grand ouest qui est le cœur de l'agro-alimentaire français, notamment avec ses industries de l'aliment du bétail et de la viande. Elle est située également sur une façade atlantique où sont embarquées à Nantes, La Rochelle, Bordeaux et Bayonne 40% de nos exportations de grains vers l'Europe et les pays-tiers.

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